Philippe Decouflé, Mathilde Monnier, Joëlle Bouvier/Régis Obadia, Jean-François Duroure, Mark Tompkins, tous ont été lauréats du concours de Bagnolet, qui donnait droit à la reconnaissance immédiate du milieu chorégraphique et quelques deniers pour la création à venir. De compétition et point d’envol à l’origine, ces rencontres sont devenues résolument internationales, servant autant à faire découvrir […]
Philippe Decouflé, Mathilde Monnier, Joëlle Bouvier/Régis Obadia, Jean-François Duroure, Mark Tompkins, tous ont été lauréats du concours de Bagnolet, qui donnait droit à la reconnaissance immédiate du milieu chorégraphique et quelques deniers pour la création à venir. De compétition et point d’envol à l’origine, ces rencontres sont devenues résolument internationales, servant autant à faire découvrir ce qui se passe en danse contemporaine qu’à récompenser les participants sélectionnés. Chaque année, à la Maison de la culture de Bobigny, on peut donc assister à cet étrange ballet des rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis. Plus de cent cinquante chorégraphes et danseurs, venus des quatre coins du monde, participent à cet événement. Tout au long de l’année, des « plates-formes » de présélection sont organisées dans une quarantaine de pays. Dans chacun d’eux, ces confrontations sont l’occasion pour danseurs et chorégraphes de montrer aux professionnels et au public leur travail. Cette année, 16 compagnies de 14 pays ont finalement été retenues. Opportunité unique de découvrir ce que peuvent bien inventer les Coréens, Russes, Africains du Sud, Chinois, Français, Anglais, Vénézuéliens, etc.
Sylvie Guillem ouvre le bal. Une invitée symbole qui a peut-être pris le plus de risques en allant fouiner ailleurs que dans le ballet classique et poser ses pointes incomparables dans des formes de danse aussi différentes que celles que lui proposaient Bob Wilson ou Maurice Béjart. Elle innove encore en interprétant 10 blisters, pour et avec le jeune chorégraphe américain David Kern.
Chaque soirée propose un programme de trois ou quatre chorégraphies allant de 10 à 45 mn. Un petit faible pour la soirée du 14 mai où l’on peut notamment voir un voisin talentueux encore quasi inconnu en France : le Suisse Philippe Saire. L’ambiance est plutôt festive et joyeuse et n’a rien d’un lourd cérémonial de remises de prix au premier de la classe. Les Rencontres chorégraphiques sont un moment privilégié de spectateur, juste avant que les machines soient parfaitement rodées. La danse saute allégrement les frontières, bouscule les préjugés culturels et fait preuve d’un bel esprit d’ouverture. Toujours à suivre.
Véronique Klein
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