Le premier album du vétéran de la house anglaise : une réussite.
L’histoire de l’Anglais Luke Solomon est une affaire de belles rencontres. En s’acoquinant à l’un des meilleurs producteurs du moment, Solomon va nous permettre de faire coup double : vanter les mérites de son premier vrai album solo et mettre en lumière le patron de Rekids, son nouveau label dirigé par Matt Edwards, autre Anglais protéiforme qui, sous les noms de Rekid ou de Radio Slave, propose l’electro la plus excitante du moment à travers quelques fantastiques singles (Next Stop Chicago, My Bleep, Screaming Hands ou Secret Base). Tous révèlent un univers où la techno minimale se fait d’un coup généreuse, tordue mais jamais ardue, toujours fascinante. Une définition qui colle à merveille à l’univers de Luke Solomon, ardent activiste de la house depuis plus de quinze ans, en solo comme avec son duo Freaks avec Justin Harris et leur label Music For Freaks, ou via le label Classic qu’il a fondé avec l’Américain Derrick Carter. Avec un titre emprunté à un roman de William Gibson, son disque solo est une formidable remise en question de la house minimale, où tout est fait pour danser de travers : des rythmiques carnassières se heurtent à des complications venues de l’electro ou de l’acid, à des giclées funk ou jazz ornées de flûte et de percussions et à des voix de l’au-delà. Mixés en un album, les treize titres constituent une monstrueuse piste de danse déviante à l’image du bizarroïde Top, Bottom : de la techno aussi étrange que généreuse qu’il serait bête de laisser aux freaks.
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