Chorégraphies de Michèle Anne de Mey, William Petit et Sandra Martinez, Pierre Droulers, Serge Noyelle.
Le grand théâtre de Châtillon est fermé pour travaux, la Chapelle des Sarments reste ouverte. Un lieu porteur des mille histoires. Avant d’être chapelle, il se nommait au XVIIIème siècle « La Folie Desmare ». Un riche banquier amant d’une comédienne, Louise Desmare, lui en fit cadeau pour y jouer ses spectacles et s’y amuser, il est ensuite devenu bordel avant de se voir transformer en noviciat ! Serge Noyelle, directeur et metteur en scène, y poursuit créations et programmation. Si les activités y sont probablement moins illicites que du temps des amours de la belle actrice, ça n’est probablement pas un hasard que le nom de Balthus soit évoqué dans ce lieu et serve de thème à quatre chorégraphies. Le projet est né en Belgique d’une commande de Patrick Bonte, lui-même metteur en scène et chorégraphe, à Michèle Anne de Mey, Serge Noyelle et Pierre Droulers. Pour la petite histoire, il a été présenté à Bruxelles en pleine affaire Dutroux. Les étranges lolitas prépubères, au visage lisse et inexpressif, alanguies bizarrement sur les méridiennes, lascives et pourtant raides, ces images dérangeantes qui laissent la porte ouverte à des rêveries perturbantes ont visiblement semé le trouble. Chacun à leur manière, les artistes ont interprété et exprimé l’univers énigmatique et érotique de Balthus. Choisissant de représenter à partir de leur propre langage leur vision du monde du peintre, donnant pour un quart d’heure vie aux images. Il ne s’agit pas de rendre un hommage à Balthus mais bien de s’emparer de l’art de celui qui dit « vouer une admiration sans limite au capitaine Haddock » et cite « Picasso, Chaplin et Hergé comme les trois plus grands amuseurs de ce siècle ». Michèle Anne de Mey part de la représentation quand William Petit et Sandra Martinez s’attachent davantage à l’expression des tensions des corps et des matières. Pierre Droulers s’empare des positions, suggère les attitudes, Serge Noyelle entre dans les rêves de Balthazar et donne la parole aux figures. Louise Desmare ne renierait certainement pas une telle initiative et son coquin d’amant qui avait fait trouer le plancher pour l’épier en toutes circonstances n’y trouverait sans doute rien à redire.
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Chorégraphies de Michèle Anne de Mey, William Petit et Sandra Martinez, Pierre Droulers, Serge Noyelle
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