Le nonchalant leader de Pavement dans un exercice régressif.
Stephen Malkmus a fourni à l’indie-rock un de ses attributs les plus sexy et insolents : une coolitude de dernier de la classe qui ridiculise les bons élèves. La pop-song ne dure jamais longtemps chez lui, sublime trente secondes avant d’être humiliée, sagouinée, au nom d’un dogme strict du gâchis. Malkmus, avec son je-m’en-foutisme parfois régressif, voire franchement anal (l’autocomplaisance intolérable de Real Emotional Trash), reste un génie terriblement frustrant, surtout quand il fait dans sa guitare et se roule dedans. Mais il est aussi, par éclairs savamment négligés, capable d’excellence, même dans ce psychédélisme bordélique. “Etre cancre est une preuve d’intelligence”, disait Emmanuel Bove.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}