La revue d’anthropologie scrute la jouissance sur toute la planète.
Quelle ne fut pas notre surprise devant la thématique du dernier numéro de Terrain, revue française d’anthropologie et de sciences humaines ! Voici que s’affichait en couve un sujet transgressif parce que jouissif et intime : l’orgasme. Outre sa maquette très soignée, qui en fait un beau livre plus qu’une revue, son sommaire international nous fait saliver tant il concentre analyses et enquêtes sur des comportements qui nous étaient jusqu’alors inconnus.
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Car n’oublions pas que la sexualité se construit et se vit culturellement. Saviez-vous que l’oreiller pouvait servir de partenaire au Japon ? L’apparence de ces articles de literie peut être modifiée par leurs utilisateurs avec “adjonction de membres, de visages (…), de perruques, de vagins”, note Agnès Giard, chercheuse à l’université Paris-Nanterre. Ailleurs, l’on apprend que chez les Matis d’Amazonie, “l’échange temporaire des conjoints entre amis formels est monnaie courante” et que de futurs beaux-frères sont souvent aperçus en train de se caresser le pénis, enlacés dans un hamac.
La revue se penche également sur l’orgasme chez nos amis les bêtes, les préparatifs et préliminaires à l’acte d’amour au Sénégal (qui peuvent durer des jours), l’histoire du fouet dans la sexualité et la pornographie, la chasse en tant que pratique érotique (la femme comme proie, la blessure comme vagin, la mise à mort comme orgasme) par l’analyse de sources iconographiques, et enfin l’histoire étrange de la mystique Lydwine de Schiedam (XVe siècle) qui jouissait de ses souffrances et fascina le décadent Huysmans…
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