Chaque semaine, le meilleur des expositions art contemporain, à Paris et en province.
La 59e Biennale d’art de Venise
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La Biennale d’art de Venise, c’est un peu les Jeux Olympiques du monde de l’art : les pavillons y sont nationaux, l’affluence internationale, beaucoup vendraient père et mère pour avoir une place pour l’inauguration, tandis que plusieurs mois durant, les amateurs du monde entier auront les yeux braqués sur la ville. Avec un mois d’avance sur le calendrier habituel, la 56e édition a ouvert ses portes le 9 mai. Orchestrée par le commissaire sud-africain Okwui Enwesor, la grande expo de l’Arsenale s’est fixée cette années pour cahier des charges d’explorer « tous les futurs des mondes ». Du côté des pavillons nationaux, le champion français s’appelle Céleste Boursier-Mougenot, et proposera un pavillon onirique et musical, un projet anthropocénique d’arbres mus par leur propre sève. Bilan des courses à la mi-mai, où sera désigné le meilleur pavillon.
La 59e Biennale d’art de Venise, du 9 mai au 22 novembre à Venise
« A Personal Sonic Geology »
De l’association entre un artiste, Philippe Decrauzat, et un commissaire, Mathieu Copeland, sont nés des films. Des films se lisent comme des surimpressions temporelles, composés de multiples strates d’événements – une géologie, donc. Invités à organiser des expos au Plateau à Paris depuis l’an passé, Philippe Decrauzat et Mathieu Copeland ont à chaque fois utilisé les espaces afin de mêler les recherches d’artistes issus aussi bien du champ plastique que musical. C’est de ce travail sur le format de l’exposition qu’a éclos l’envie de filmer l’expérience provoquée, afin de la donner à voir sous la forme d’un dispositif immersif. Voilà donc le point de départ de ces films, qui captent en 16mm des moments ou des lieux de création : on retrouvera ainsi à l’œuvre les peintres John Armleder ou Peter Halley, mais aussi les musiciens Alan Licht, Ellen Fullman ou FM Einheit, filmés en train de réaliser la bande-son des films à venir. Le résultat est un écheveau dense qui propose une relecture de l’histoire de la modernité par le biais des arts visuels et de la musique, sans toutefois jamais se laisser réduire à son message.
« A Personal Sonic Geology » (commissariat : Mathieu Copeland et Philippe Decrauzat), du 13 mai au 26 juillet au Plateau à Paris
TONUS invite Paul Bonnet
Artist run space : le terme, qui désigne des lieux d’exposition autogérés par des artistes, n’a pas d’équivalent linguistique en français. Dans le paysage parisien cependant, leur rôle est majeur, permettant d’expérimenter avec les formats de production et de diffusion de l’art plus librement que dans les structures plus établies. Or si les frontières tendent à se diluer entre l’institution et les lieux émergents, ceux-ci, pourtant, passent souvent sous le radar, en raison de leur caractère souvent éphémère et de leur non médiatisation. En lançant « Passerby » dans son espace-vitrine, la galerie Alain Gutharc entend mettre un coup de projecteur sur ce modèle de fonctionnement alternatif. Le nom choisi est un clin d’œil au bar ouvert par Gavin Brown à côté de sa galerie new-yorkaise de 1999 à 2008. Dans cette vitrine, une série de centres d’arts inviteront un artiste. Pour la première édition, ce sera TONUS, un collectif fondé par les artistes Jade Fourès-Varnier et Vincent de Hoÿm, habituellement hébergé dans un garage du 15e arrondissement de Paris, qui présentera les travaux de Paul Bonnet.
TONUS invite Paul Bonnet avec « Evildoers », du 7 au 28 mai, dans le cadre de « Passerby » à la Galerie Alain Gutharc à Paris
BLOOP (performance)
Pas Boing, ni Poum ni Tchak, mais Bloop. Pas la chanson de Kraftwerk, mais une fréquence ultra-basse d’une incroyable puissance dont l’origine reste un mystère pour les chercheurs. C’est cette onde sonore, appelée Bloop, qui donne son nom à l’exposition collective organisée par la galerie La GAD Marseille, où sept artistes coréens et français tentent de donner forme sensible à ce déploiement invisible dans l’espace qu’est le son. Le vendredi 8, l’expo sera activée à travers deux performances de Vincent Puricelli et Arnaud Deschin. Un prélude sous-marin avant de retrouver, dès le 14 mai, quatre jours d’effervescence artistique dans tout Marseille, dans le cadre du Printemps de l’Art Contemporain.
BLOOP (performance), le 8 mai à HLM à Marseille, un hors-les-murs de la galerie La Gad
60e salon de Montrouge
A mi-chemin entre l’école d’art et le circuit institutionnel, le salon de Montrouge est devenu progressivement incontournable. Chaque printemps, il propose sa sélection des nouveaux talents de l’art contemporain. Pour l’édition anniversaire des 60 ans, on en retrouvera 60, qui proposeront leur accrochage dans une scénographie baroque rouge vif. Alors que le prix du jury de Montrouge a déjà été décerné le jour de l’inauguration à Marion Bataillard et William Poel ex aequo, les Inrocks proposeront chaque lundi, durant toute la durée du Salon, un focus les artistes qui ont particulièrement retenu notre attention : après Clément Balcon la semaine dernière, rendez-vous avec Kevin Rouillard, Amélie Giacomini & Laura Sellies, Karolina Krasouli et Elsa Werth.
60e salon de Montrouge, du 5 mai au 3 juin au Beffroi de Montrouge
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