Produite par Jason Schwartzman, cette série propose une vision décalée du monde de la musique classique à New York.
Une série sur la musique classique peut-elle captiver au-delà de sa niche ? Apparue dans la première fournée importante de créations originales commandées, produites et mises en ligne par Amazon, Mozart in the Jungle avait tout de l’outsider. La magnifique Transparent, grâce à son pitch plus percutant, a fait davantage de bruit. C’est par son trio de producteurs et cocréateurs – Paul Weitz, Roman Coppola et Jason Schwartzman – que Mozart… s’est singularisée, promettant sur le papier un ton “indé” et neuf.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Adaptée d’un livre de la musicienne Blair Tindall sorti en 2005, la série raconte le quotidien d’un grand orchestre new-yorkais alors qu’une passation de pouvoir se joue entre l’ancien chef (Malcolm McDowell, toujours nerveux quatre décennies après Orange mécanique) et un nouveau, aussi horripilant que brillant (Gael García Bernal). Les deux acteurs en font beaucoup, ce qui est aussi une manière de dire qu’ils en font trop. Leur opposition archétypale structure le récit mais ne donne pas à Mozart in the Jungle ses meilleurs moments, malgré une écriture allegro jamais ennuyeuse.
La série parvient à intéresser vraiment quand elle sort de cette autoroute finalement convenue pour traîner autour des bizarreries de ses personnages, y compris secondaires, tous plus ou moins artistes, tous plus ou moins ratés. Dans ces pas de côté singuliers se tient une série vraiment contemporaine, à la fois volage et sérieuse, appliquée mais déstructurée. C’est déjà quelque chose.
Mozart in the Jungle à partir du 3 mai, 20 h 40, OCS City
{"type":"Banniere-Basse"}